L’his­toire du Châ­teau d'Orschwihr re­monte au dé­but du XIème siècle. La fa­mille Hartmann ac­quiert le do­maine en 1854, après la ré­vo­lu­tion. En 1934, l’en­semble du Châ­teau se trouve af­fecté par un in­cen­die. Il est par­tiel­le­ment re­cons­truit en 1936, mais son ap­pa­rence est for­te­ment mo­di­fiée. D’autres extensions ont été réa­li­sées dans un passé plus proche, prin­ci­pa­le­ment pour agran­dir l’ex­ploi­ta­tion.

Contrai­re­ment aux Châ­teaux bor­de­lais, pour ac­qué­rir cette dé­no­mi­na­tion, il faut que l’ex­ploi­ta­tion soit im­plan­tée dans un véritable "Châ­teau". C’est grâce à ce cri­tère que le do­maine peut se van­ter de cette par­ti­cu­la­rité rare du vignoble alsacien & por­ter le nom de Châ­teau d’Or­sch­wihr. C'est en 1986 qu' Hubert Hartmann reprend l'exploitation. Il entreprend, dès la première année de grands travaux d'agrandissement (vignoble & bâtiments). Il commence par la transformation & l'aménagement complet d'une cave à la place des bâtiments de ferme existants. 

Suite aux agrandissements répétés de son vignoble, le Château d'Orschwihr, situé à 7km de Guebviller et 26km de Colmar & Mulhouse, dispose aujourd'hui d'une multitude de terroirs différents dont la palette s'étale du terroir volcanique (le Grand Cru Rangen) au terroir calcaire (Bollenberg). C'est sur ce terroir calcaire de 12 hectares qu'est récolté ce beau Gewurztraminer. Ce Bollenberg donne des vins qui se caractérisent par une puissance & un fruité incomparables.

La col­line du Bol­len­berg (la plus importante colline calcaire avec une superficie de 300 hectares) est si­tuée entre Rouf­fach & Gueb­willer. D’une al­ti­tude de 363 m, elle est com­po­sée d’une ri­chesse de sols se­lon les en­droits tels que de Mu­schel­kalk ou de cal­caire ju­ras­sique su­pé­rieur. La ré­gion du Bol­len­berg pos­sède une des plu­vio­mé­tries les plus basses d’Eu­rope, com­prise entre 400 et 500 mm par an, grâce à l’ombre plu­viale du Grand Bal­lon & de la Chaîne des Vosges. L’en­so­leille­ment ex­cep­tion­nel fa­vo­rise la pousse d'une flore rare de type méditerranéenne & la pro­li­fé­ra­tion d'une faune ex­clu­sive.

Ce Gewurztaminer Bollenberg affiche d’emblée son intensité avec sa robe jaune doré puis exhale ses arômes d'abricot, de fruit de la passion, mêlée de poivre & d'épices. La bouche laisse une sensation de fraîcheur & de légèreté tant la sucrosité se trouve admirablement maîtrisée derrière une belle vivacité.

Vous allez pouvoir le déguster sur des plats épicés de poissons (médaillons de lotte sauce homardine, beignets de langoustine, crevettes à l'aigre-doux, makis de saumon) ou des viandes cuisinées à l'asiatique (roti de porc à l'ananas, escalope de dinde au curry, canard laqué) & pourquoi pas sur un carry de poulet ou un munster délicatement affiné...